Le mal d'amour, de Émile Haag (1844).
L'absence.
Recueil : Satires et poésies diverses (1844)
Un amour qui nous fait souffrir, Ne s'éteint-il pas dans l'absence ?
La présence peut adoucir
Un amour qui nous fait souffrir ;
Mais l'absence ne fait qu'aigrir
Le mal qu'adoucit la présence.
Un amour qui nous fait souffrir
Ne s'éteint-il pas dans l'absence ?
Émile Haag.
Je n'avais que toi.
Recueil : Satires et poésies diverses (1844)
Tristes jours, vous m'avez ravi mon seul ami, Et je ne connais plus d'autre bien dans la vie
Que celui de pleurer des biens qu'aucun n'envie
Et que Dieu ne m'a plus permis.
Tige morte, oubliée aux branches du cyprès,
J'attends qu'un vent d'automne humide et délétère
M'en détache en passant et me jette et m'enterre
Sous l'herbe jaune des forêts.
Mais avant de mourir, oh ! ne pourrais-je une fois
Un seul jour de ma vie effleurer le calice
D'un amour sans remords, d'un amour sans supplice,
D'un amour pur et sans combats ?
Émile Haag.