La mort du chat de la maison, d'Eugène Goubert.
La mort du chat de la maison.
Recueil : Les rêves et sentiments (1880)
Pleurez, amours, pleurez, soyez en deuil ! L'aimable chat, bonheur de ma mignonne,
Ce criquet qu'elle aimait, l'enfant, plus que son œil,
Il est mort ! — Plus de jeux, aux pleurs qu'on s'abandonne !
Dans son giron ce chat trouvait un doux nid ;
Recevait de sa main le lait et la pâtée,
À sa voix accourait.... mais, hélas ! c'est fini !
Dans le chemin tout noir son ombre est emportée,
Triste chemin dont nul n'est revenu !
Pauvre matou, si tu vois la tristesse
Qui mouille les beaux yeux de ta jeune maîtresse,
Maudis qui vint briser cet amour ingénu !
Eugène Goubert