Douce espérance, de Helen Maria Williams.
Douce espérance.
Recueil : Poésies sur divers sujets (1823)
Toi qui parais toujours sous les traits qu'on désire, Devant qui semblent fuir la crainte et la douleur,
Douce Espérance ! viens ; viens, et que ton sourire
Eclaircisse la nuit qui règne dans mon cœur ;
Parle à ce cœur, dis-lui, ta voix a tant de charmes !
Qu'il peut advenir encor pour lui quelque plaisir,
Que, pour tromper la peine, ou du moins l'adoucir,
L'esprit a sa magie, et l'amitié ses larmes ;
Mais ne ramène point ces fantômes brillants
Qui devant moi semaient, aux jours de mon printemps,
Des fleurs qu'à leur éclat je croyais immortelles :
Mon esprit, abattu sous le poids de ses maux,
N'oserait contempler des images si belles ;
Ce n'est point le bonheur qu'il veut, c'est le repos.
Helen Maria Williams.