Ce que je lis dans ton doux regard, de Louis Oppepin.
Ce que je lis dans ton doux regard.
Recueil : Les brises du soir, poésies (1870)
Ce que je lis dans tes doux yeux, Ô mon ange ! ma bien-aimée !
C'est le langage harmonieux
De l'aube à la fleur parfumée !
C'est le sourire du matin
Au frais sommet de la colline ;
La clarté du phare lointain
Qui dans la nuit sur nous s'incline !
Ce que je lis dans tes doux yeux,
C'est l'éclat d'un ciel sans nuage ;
Le calme du flot gracieux
Qui mollement baise la plage !
La fraicheur du lys odorant ;
C'est l'auréole de lumière
Qui resplendit au front charmant
De l'humble madone en prière !
Ce que je lis dans tes doux yeux,
Ange bien-aimé, noble femme,
C'est la foi, trésor pur des cieux,
C'est l'amour, trésor pur de l'âme !
Tes yeux pour moi pleins de douceur
M'entourent d'un rayon immense !
J'y lis la céleste espérance !
J'y vois le suprême bonheur !
Louis Oppepin