À mon père, de Hiëronymus van Alphen (1868).

À mon père.

Recueil : Les petits poèmes (1868)
Mon plus tendre ami, c'est mon père :
Il me chérit, je le révère,
Et l'approche toujours sans peur,
Près de lui sa bonté m'attire ;
Il sait m'amuser et m'instruire ;
Des pères, c'est bien le meilleur !

Parfois un caprice m'entraîne ;
Mais si j'en ressens de la peine,
J'attendris son cœur généreux.
Jamais son amour ne m'afflige ;
Et même quand il me corrige,
Je vois des larmes dans ses yeux.

Voudrais-je donc, à ce bon père,
Causer une tristesse amère,
Et l'obliger à me punir ?
Non : lorsqu'une faute m'égare,
Sur ses genoux je la répare,
Et j'offre à Dieu mon repentir.


Hiëronymus van Alphen.